Bordeaux en fusion après un titre historique
Dans l’immense fan-zone du centre de Bordeaux, une immense clameur s’est élevée ce 24 mai 2025 à la fin de la finale de Champions Cup contre Northampton (28-20), avant que les 25 000 supporters de l’Union Bordeaux-Bègles célèbrent en liesse le premier titre européen de son histoire.
La foule amassée place des Quinconces a aussitôt sauté, chanté et dansé sur une reprise de 1998 d’I Will Survive de Gloria Gaynor.
Dans les rues, un concert ininterrompu de klaxons de voitures et de bus a fêté la victoire au coup de sifflet final.
Des fans ont rempli les rues du centre-ville ont entonné à tue-tête de nombreux chants sur des notes de bandas.
Les vingt dernières minutes du match étaient étouffantes de l’avis des supporters girondins, craignant que Northampton ne trouve la solution pour remonter au score.
L’ambiance était même « insoutenable » pour Nathan Bareille, 18 ans. « J’ai carrément dû sortir tellement je ne respirais plus », relate ce supporter du club depuis dix ans.
« Dans le jeu, en attaque c’était pas mal mais il y avait beaucoup d’occasions loupées. En défense ils sont restés irréprochables dont ça a été », ajoute le jeune homme qui prévoit désormais de faire une « soirée » entre amis pour fêter ça.
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« Hyper intense »
« C’était pas une ambiance comme habituellement au stade Chaban-Delmas. Globalement, on était tous crispés, ça s’est ressenti », abonde Kévin Lince, 30 ans.
« Ils sont revenus du vestiaire avec beaucoup d’ambition. La victoire est méritée », dit-il.
Et de témoigner de son amour pour le club. « L’évolution est dingue depuis 2015, chaque année ça emmène plus de monde. Il y a une ambiance de fou, tout le monde s’attache aux joueurs et ils sont accessibles. Il y a une vraie communion avec le public », lance-t-il.
Même son de cloche pour Gaëtan Gerber, 49 ans, pour qui « il était temps que le chrono défile » les trente dernières minutes.
La finale a été « le plus mauvais match qu’ils ont fait de la compétition mais l’enjeu était pesant sur la seconde mi-temps. »
Selon lui, l’ailier international Damian « Penaud entre dans les annales. C’est le premier joueur à mettre 14 essais sur la même compétition », s’ébahit-il.
« C’était hyper intense, hyper serré, ça rend la victoire encore plus belle », s’exclame Caroline Petitgrand, 41 ans, devenue fan de l’ambiance de l’UBB en allant voir un match. « Il y a toujours des gens pour expliquer les règles, du coup, j’ai continué à les suivre » ces quatre dernières années, dit-elle.
« Une bande de potes »
« C’est un jour historique, le club de Toulouse a gagné pas mal de coupes. Nous, c’est la toute première donc on va s’en rappeler et on espère qu’il y en aura d’autres », sourit-elle.
Avant le match, les supporters avaient déjà affiché leur optimisme, convaincus des chances de leur équipe de remporter leur première étoile.
« On ne s’est pas mis en condition pour perdre. Maxime Lucu, notre héros, mais aussi la petite fusée LBB (Louis Bielle-Biarrey), un grand Mathieu Jalibert. Regardez, on a le meilleur collectif d’Europe », avait assuré Adrien Rossignol, attablé à un restaurant avec quatre autres comparses, tous « Bordelais pur jus » et soutiens de l’équipe depuis sa création il y a 19 ans.
« On a une équipe mature, équilibrée qui prend plaisir à jouer, une belle bande de potes qui propose du beau jeu. Forcément, on a l’impression que les planètes sont alignées cette année », avait jugé Valentin Caulet, avant de rejoindre la fan-zone.
Les 25 000 billets gratuits de la place des Quinconces, où était retransmis le match sur écran géant, sont partis en une demi-heure en début de semaine.
Ravie de la ferveur qui lui rappelle la grande « époque des Girondins », Noémie, 40 ans, n’avait pas dormi « depuis une semaine. » « Ça serait tellement magique pour cette ville. Bordeaux sera sur le toit du monde », espérait-elle. Son vœu a été exaucé.
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